Parmi ses six chambres et suites, le riad Saba’s House en a dédié une au rocker Mick Jagger. C’est que dans les années 1960, le Maroc, et Tanger en particulier, deviennent une destination où les artistes anglosaxons (écrivains beatniks, peintres et musiciens) se précipitent. Parmi eux, les Rolling Stones tombent littéralement amoureux de la ville.

Passion de Mick Jagger pour Tanger
De Tanger, Mick Jagger aimera littéralement tout : ses habitants, son rythme aussi trépidant la nuit qu’alangui le jour, sa musique, et même ses traditions vestimentaires. Celui qui adore déjà se parer sur scène de soieries indiennes ajoute de superbe textiles marocains à sa garde-robe et porte volontiers de fines gandouras blanches.
Lors de ce premier voyage, il aura ses habitudes à la Kasbah au Café Baba, se fera des amis qu’il reviendra voir régulièrement tels les antiquaires Majid, dont la boutique est toujours ouverte dans la médina, ou Christophe Gibs qui l’accueille à la Vieille Montagne.
Découverte de la musique Jajouka
Mais la plus belle rencontre du groupe restera celle avec les musiciens du village de Jajouka. Cette confrérie musicale sera décrite par l’écrivain William Burroughs comme « un orchestre de rock vieux de quatre mille ans ».
Brian Jones est littéralement envoûté par les sonorités ancestrales et enregistrera 7h de bande qui formeront la chair de l’album The Pan Pipes of Jajouka sorti en 1971 sur le label des Stones, deux ans après sa mort.
De son côté, Mick Jagger a décrit les Master Musicians of Jajouka dirigés par Bachir Attar comme l’un des groupes les plus musicalement inspirants de la planète. Et son coup de cœur ne se démentira pas puisqu’il reviendra en 1989 à Tanger avec Ron Wood et Keith Richards pour enregistrer le morceau Continental Drift qui figure sur l’album Steel Wheels des Rolling Stones.
Ambiance glam rock pour une chambre aux couleurs acidulées
Partition de l’inébranlable tube Satisfaction tatouée sur le mur, guitare rock en totem, et ambiance boule à facettes pour une chambre signature débordante de cette énergie exubérante propre au rock des 70’s. Pour vivre Tanger jusqu’au bout de la nuit.